Le calepin du geek
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La biographie honteuse d'Aldoniel

En 1919, je naquis dans un hameau, non loin de la puissante bourgade de Ploërmel (5000 hab.) dans la Haute Bretagne. Mon enfance fut baignée des dernières miettes de ce qu'il convient d'appeler « Communisme rural », survivance de l'Ancien Régime.
Ah, quelle joie de participer aux travaux communs des camberts, cette aide spontanée entre 10 et 15 fermes. Quoi de plus naturel que le droit coutumier de pâturage dans les communaux ou l'affouage.
Quelle honte que le décret du 10 juin 1773 sur le partage des bien communaux ! Ah la grande Révolution Française qui se voulait au service du peuple, et décida en quelques années de réduire les plus pauvres à l'extrême misère : les bien communaux furent partagés « au prorata de la fortune des paysans propriétaires », créant ainsi la nouvelle bourgeoisie foncière et forçant les plus pauvres à l'exode vers les villes où ils devinrent esclaves prolétaires du capitalisme industriel.
Prenant exemple sur le Parti communiste pansoviétique, c'est donc tout naturellement que je fondais l'antenne locale du PCF.
Le 24 août 1939, je lisais dans l'Humanité la signature du pacte de non-agression germano-sovétique : Ah, quelle grande avancée pour la paix que la mère Patrie diffusait alors !
Le 3 Septembre 1939, après avoir honteusement interdit le PCF, la France entrait en guerre contre l'Allemagne. Les injonctions du PC étaient claires : « tout en œuvre pour retarder, empêcher, rendre inutilisables les fabrications de guerre dont il est clair désormais qu’elles sont destinées à combattre l’Armée rouge » C'est alors que j'entrai dans la Résistance.
Profitant de mon métier de chaudronnier, je n'eus aucun mal à fournir l'armée française de réservoirs défectueux pour son aviation. Alors que je créais une cellule destinée au sabotage des blindés, je fus honteusement dénoncé.
Je fuis alors vers l’Allemagne avec nombres de camarades ouvriers afin de soutenir l'effort de guerre. Alors que j'appréciais enfin mon affectation dans une usine de production de réservoirs à gaz, en juin 1941, l'Allemagne envahissait l'URSS. Quelle traîtrise !
Je rejoignis alors encore la Résistance (l'autre...) dans la France occupée. La plupart des Français étaient alors d'une mesquinerie inimaginable, et m'auraient dénoncé à l'occupant Nazi pour un œuf. Mais fort de mes activités de saboteur, je m'en tirais à chaque fois de justesse.
À la libération nombre d'entre-eux se découvrirent résistants de la dernière heure. Encore une fois, mes hauts faits d'armes me permirent d'échapper aux purges patriotiques.
En 1991, plus mûr, la faute sans-doute à mes relations dans les cercles Francs-Maçons que je fréquentais depuis l'après-guerre, je ne versais qu'une larme nostalgique sur la chute de l'URSS.
Les faibles performances de l'économie planifiée annonçaient depuis longtemps cette fin, et moi-même, quelque peu enrichi grâce à mes prises de position au plus haut de l'état, j'étais à l'abri d'un tel désastre.
En 2005, quelques économistes soulignaient l'endettement intenable des ménages américains. Je souriais sous-cape : nos derniers produits à Goldman Sachs étaient encore AAA grâce à nos contacts chez diverses agences de notation (Moody's...). Je n'eus aucun mal à les revendre à des banques de petits épargnants allemands (les social-traîtres...), juste avant que cette affaire ne soit rendue publique sous le sobriquet de crise des subprimes.
En attendant, en coopération avec la Corée du Nord, je parie à la baisse sur la chute des états souverains endettés. Héhéhé, j'imagine déjà la tête des épargnants quand ils comprendront que la garantie de 100 000€ de leurs obligations et comptes, n'est garantie que par des états riches des dettes et insolvables !
Actuellement, je coule des jours heureux dans un centre bien exposé de ma Bretagne natale. De charmantes infirmières s'occupent tous les jours de moi pour que je n'oublie pas de prendre mon lithium et mes antipsychotiques.


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