Le calepin du geek
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Comment ne pas se suicider

Ceci est une page dont le but n’est pas la dérision, mais la prévention de situations désastreuses.
Je ne parle pas ici en tant que professionnel de santé, mais en tant que simple citoyen. J’ai néanmoins eu l’expérience de certaines situations évitables.

Article mis en ligne le 1er juin 2013
par aldoniel
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Si vous souhaitez mettre fin à vos jours, prenez le temps de lire cette page, et de chercher de l’aide juste après.

Si vous songez à vous suicider, je vous suggère de chercher de l’aide :
Voici quelques sites permettant d’avoir une écoute, et des conseils :
http://www.suicide-ecoute.fr/
http://www.preventionsuicide.be

 Quelques messages rapides

  • le suicide ne relève pas du libre arbitre qu’il faudrait respecter. Il s’agit au contraire de la manifestation d’une maladie (la dépression est en effet une maladie, le suicide étant une de ses complications.), pouvant être soignée. Cette maladie altère provisoirement le raisonnement logique : la personne suicidaire voit en effet le suicide comme la seule solution permettant de résoudre ses problèmes (alors qu’objectivement, ce n’est pas le cas).
  • Se suicider, et une opération extrêmement risquée. Que vous vouliez inconsciemment simplement attirer l’attention sur vous, ou réellement mettre fin à vos jours, il existe des chances non négligeables de survivre à votre tentative, avec de lourdes séquelles.
  • Soyez pragmatique : prenez le temps de réfléchir aux conséquences (peine causée à l’entourage, papiers à mettre en ordre) : parlez-en à votre entourage.
  • Ne restez pas seul, cherchez de l’aide autour de vous (cf. sites supra au besoin).

 Quelques exemples "d’idées" qui ne marchent pas, à ne surtout pas réaliser.

Ceci est une compilation d’histoires tristes, de "méthodes" ne permettant pas réellement de se suicider, mais plutôt de survivre avec des séquelles lourdes.
(Je suis désolé, cet article est particulièrement glauque)

Mention légale : je ne fais pas l’apologie du suicide, mais cherche à dissuader quiconque de tenter de mettre fin à ses jours, notamment à l’aide de méthodes exposant au risque d’une survie avec des séquelles graves (état végétatif, c’est-à-dire coma permanent, tétraplégie, insuffisance rénale ou hépatique, etc. ). Encore une fois, cherchez de l’aide.

 Intoxication à l’insuline (ne marche pas)

  • un des plus mauvais et plus dangereux que je connaisse.
  • le surdosage en insuline provoque une hypoglycémie grave. Le sucre étant la source d’énergie principale du cerveau, ceci aboutira à sa destruction partielle.
  • Le résultat immédiat est le coma
  • le cerveau se détruit partiellement
  • en réponse à l’hypoglycémie, le pancréas produit du glucagon, permettant de faire remonter la glycémie et de contrer les effets de l’insuline.
  • Le sujet a alors de très grandes chances de survivre, et de vivre le restant de ses jours dans un état intellectuellement très diminué (cf étape le cerveau se détruit) : graves séquelles intellectuelles, neurologiques, voir un état végétatif (c’est-à-dire la capacité d’ouvrir les yeux, de vivre, sans réelle interaction possible avec le monde.
  • Exemple : pendant mes études, j’ai entendu parler d’une interne en médecine ayant tenté le suicide à l’insuline : aux dernières nouvelles, elle a survécu avec de lourdes séquelles neurologiques.

 Ingestion de produits corrosifs (ne marche pas)

  • déjà, ça ne marche pas, c’est vraiment une très mauvaise idée.
  • De plus, la chirurgie réparatrice n’est pas miraculeuse non plus : les séquelles seront lourdes.
  • Je ne connais que des exemples accidentels : des gens condamnés à survivre avec une alimentation parentérale (injection par les veines) par impossibilité de prendre la nourriture par la bouche, ou une poche branchée sur le ventre, etc.

 Armes à feu (techniquement difficile)

  • il faut se souvenir de l’histoire, de la première guerre mondiale. Avec l’apparition des armes à feu, de nombreux combattants ont survécu, totalement défigurés, on les appelait les gueules cassées. Cette époque a d’ailleurs permis de faire de grands progrès en chirurgie maxillo-faciale...
  • En effet, le visage, la bouche, les yeux, etc., rien de tout ça n’est vital, on peut survivre sans.
  • De même, l’écrasante majorité du volume du cerveau n’est pas vitale : on peut très bien survivre sans, dans un état néanmoins très diminué (paralysie, aveugle, perte du langage, altération de la capacité à prendre des décisions et de la personnalité…). La balle traverse, ou s’arrête généralement dans le cerveau sans tuer. L’alternative, est la destruction d’une partie du visage.
  • Dans la mesure où vous ne possédez pas une arme de guerre de très grande puissance, vous avez donc des chances non négligeables de survivre avec des séquelles importantes à votre propre tentative de suicide. À noter que même si vous possédez une telle arme, ou un fusil de chasse, la longueur du canon fait qu’il est très difficile de viser correctement, d’où mon commentaire sur les gueules cassées.
  • Exemple : Un des occupants précédents de mon appartement, a, à ma connaissance tenté de se suicider avec un calibre 8 mm, le canon dans la bouche. La balle a traversé son cerveau, sans le tuer, le laissant dans un état où il était par la suite incapable de mettre fin à ses jours. Autre exemple avec le canon pointé sur la poitrine, la balle a soigneusement évité le coeur, pour sectionner la moelle épinière, avec paraplégie à la clé.

 Sauter sur les rails du métro (ou équivalent)

  • le métro ne roule pas assez vite pour tuer sur le coup.
  • Mais suffisamment vite pour provoquer des lésions assez graves (fracture du rachis, avec paraplégie au décours, fractures ou sections de membres avec amputation à la clé)
  • exemple : je ne détaillerai pas plus, il suffit de travailler dans n’importe quel grand hôpital parisien, pour voir des gens hospitalisés pendant très longtemps pour ce genre de tentative.

 Sauter d’une hauteur

  • je ne détaillerai pas, mais j’ai le souvenir d’innombrables personnes avec fractures des jambes, du bassin, du rachis avec lésion de la moelle et paraplégie, de très nombreuses opérations réparatrices, séjour prolongé, très prolongé à l’hôpital, infections, handicap à vie, etc.

 Intoxication médicamenteuse volontaire

  • le résultat, est complètement variable selon les produits ingérés : de bénin, à catastrophique.
  • Si vous n’êtes pas professionnel de santé, c’est donc pire que la roulette russe : de nombreux médicaments avalés en doses toxiques, non seulement ne vous tueront pas, mais seront capables de détruire partiellement un de vos organes. Après un long séjour en réanimation, vous avez donc de fortes chances de survivre tout en étant en plus particulièrement malade (insuffisance hépatique, dans l’attente d’une greffe, insuffisance rénale, avec une dialyse obligatoire), etc.
  • Message particulièrement destiné à celles (ou ceux) pensant avaler « quelques médicaments », afin inconsciemment d’attirer l’attention. Je me souviens, comme exemple, très bien, d’une jeune adolescente, qui ne voulait pas du tout mourir, mais a eu la très mauvaise idée d’avaler non pas ses propres traitements (sirop contre la toux, pilule, une boîte de Forlax - ces exemples sont réels -), mais l’armoire à pharmacie de sa grand-mère. Par malchance, se trouvait très tristement dans cette armoire, un médicament (que la loi n’interdit de citer), ayant pour propriété de bloquer les divisions cellulaires. Pour ce que j’en sais, elle décéda, assez lentement et de manière particulièrement désagréable en réanimation.
P.S. :

Ceci à été écrit dans un but préventif. Si vous avez des remarques constructives à faire, écrivez-moi.
Vous noterez que volontairement, il ne contient aucune information d’ordre pratique pour se suicider (ou du moins, aucune qu’on ne lit pas tous les mois dans un quelconque journal)

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